Françoise Goguel, le 30 avril 2025
C’est un petit jardin de ville de 300m2 dans un quartier pavillonnaire, où les jardins sont parallèles les uns aux autres, séparés par des clôtures légères qui n’arrêtent pas le regard.



Un petit jardin, certes, mais inondé de soleil le jour de notre visite, et révélant une biodiversité foisonnante !
Le moindre espace disponible est occupé, et pourtant il reste un beau coin de pelouse pour s’asseoir, prendre un verre et savourer la délicieuse tarte aux pommes de Denis !
Au fait, qu’y avait-il sous les pommes dans cette tarte ?
Deux plantes ont immédiatement attiré mon regard : une vigne, superbe, accrochée à une petite barrière, les grappes déjà formées et, de l’autre côté de la barrière, un bel et grand arbuste, malheureusement déjà défleuri : une pivoine arbustive. Je rêve de revenir quand les fleurs seront épanouies…Il faudra attendre l’année prochaine !
Dans un petit coin, une surprise : un poivrier de Séchouan en pot !
Deux marches à descendre et nous voici dans la partie « potager »
25 m2, répartis dans trois carrés et trois rectangles. Denis cultive à peu près tout, il expérimente beaucoup, fait de très nombreux semis (merci pour les tournesols !),des boutures tout le long de la clôture (dont un futur poirier et un futur pommier en espalier), ça marche ou ça ne marche pas, le principal est d’essayer, de diversifier, d’observer les résultats obtenus -ou non-. Par exemple, cette année, Denis tente les asperges.
Juste derrière la partie potager, un cerisier planté par le maître des lieux il y a plus de trente ans, nous offre son ombre généreuse (et bientôt ses fruits !). L’autre grand arbre est un mirabellier, en réalité chez le voisin, mais la plus grande surface de branches donne dans le jardin de Denis. D’où l’accord « cerises contre mirabelles » ! Un sureau noir, déjà en fleurs, est bien tentant : mais pour l’atteindre il faudra monter sur le toit de l’appentis…





Et la faune dans tout ça ?
Trois nichoirs, un passage pour les hérissons (il y en a) et autres petits mammifères, vers le jardin adjacent. Magré l’absence de mare, présence du crapaud (commun ?).
Trop de chats, comme dans beaucoup de jardins de ville. Denis a tenté de marquer son territoire comme le font les chats… Résultat incertain.
Pour attirer les chardonnerets : cosmos, tournesols, pavots, pâquerettes.
Nous avons échangé beaucoup de conseils…
….d’astuces, de retours d’expériences, comme à chaque visite de jardin « Regain ».
En voici quelques exemples pêle-mêle :
- Nous avons beaucoup échangé sur la place des nichoirs.
- Contre les limaces : le paillis de sarrazin est efficace.
- Les pieds de tomates : il faut les planter profond (quitte à enlever quelques branches en bas).
- Contre l’oïdium : plutôt le bicarbonate de soude que la bouillie bordelaise.
- Le purin d’ortie : ne se garde pas plus de 15 jours, mais sert à TOUT.
- Le lin protège les pommes de terre contre les doryphores.
- Un trio magique : courge, haricot, maïs (le maïs servant de tuteur aux haricots)
- Haricots verts : il vaut mieux mettre les graines dans l’eau avant mise en terre.
- Les blettes : elles reviennent spontanément chaque année (et les rouges ainsi que les jaunes sont excellentes. Opinions variées sur l’opportunité de cuisiner les feuilles à part, ou non…)
Denis a introduit un nouveau chapitre jusque-là peu abordé dans nos échanges : la relation jardin-cuisine
Cela a commencé avec l’exemple des blettes. Puis l’évocation d’une tarte oignons-maroilles, quelques suggestions au sujet de la rhubarbe (énorme dans un coin reculé) ; les préférences de chacun sur l’usage des fleurs de sureau, et j’en passe.
Bref une visite comme on les aime ! Merci Denis.
La chanson de Vincent

C’était un petit jardin,
Qui sentait bon l’air malouin,
Qui sentait bon le paraméen
C’était un petit jardin
Avec une mésange dans son nichoir
Avec un homme qui faisait son jardin
Au font d’une parcelle du pont Pinel
C’était un petit jardin
Avec des carrés de légumes
Avec des bouquets de fleurs
C’était un petit jardin plein de regain….