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Les Grandes Landes de Trébédan Infolettre n°2 - Octobre 2023 |
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| Zone naturelle d'intérêt écologique faunistique et floristique de 25 ha appartenant à la commune de Trébédan, cette réserve de nature est d'une richesse écologique remarquable. Elle est gérée par les bénévoles de Bretagne Vivante (Antenne Rance-Emeraude). Depuis la parution de la première Infolettre de mars dernier, l'actualité de la réserve a été riche et de nombreux projets ont vu le jour. |
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| Le sentier pédagogique des Grandes Landes est ouvert Un parcours d'environ 1km200 permet maintenant aux promeneurs, petits et grands, de découvrir le site et sa richesse faunistique et floristique. Tout au long de ce parcours, sont disposés différents panneaux informatifs sur les "habitants" des Grandes Landes. D'autres proposent aux plus jeunes des mini-challenges pour dessiner une libellule, écouter des oiseaux, reconnaître quelques arbres... En fin de parcours, une plateforme d'observation permet de découvrir la lande comme vous ne l'avez jamais vue !
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- En haut (gauche et droite), le panneau d'accueil des promeneurs qui marque aussi le début du sentier pédagogique.
- En bas à gauche, un des 12 panneaux qui jalonnent le sentier (ici, le 12ème au bord d'une des deux mares du site). - En bas à droite, le ponton d'observation des Grandes Landes. |
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Trois exemples de panneaux jalonnant le sentier (panneaux créés avec la complicité de Zoé Ménard-Peroy et Charles Paillet, volontaires en service civique pour Bretagne Vivante). |
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| L'actu du printemps et de l'été... |
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| Les suivis et inventaires Comme tous les ans, les groupes thématiques Bretagne Vivante de l'antenne Rance-Emeraude se sont succédés d'avril à juillet pour identifier tout ce qui vole, pousse, rampe, saute... dans les Grandes Landes. Si aucune espèce nouvelle (animale ou botanique) n'a été recensée cette année, les différents inventaires ont confirmé la richesse biologique du site. |
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| Photos ci-dessus, de gauche à droite : - Mante religieuse (Mantis religiosa), © C. Chaimbault - Littorelle à une fleur (Littorella uniflora), © G. Beaumont - Orvet fragile (Anguis fragilis), © C. Demay - Crapaud épineux (Bufo spinosus), © C. Demay |
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| | Jan et bottes mouilllées Zoé Mathis, étudiante aux Beaux Arts de Rennes, a choisi, pour valider sa formation, de réaliser et de publier un journal : "Jan et bottes mouillées". "Peu de gens connaissent les Grandes-Landes, avec les enjeux qu’elles soulèvent. Un journal permettait de rencontrer les habitants et l’histoire que cela véhicule, avec l’idée de faire se croiser des points de vue et la mémoire."
Pour ce faire, Zoé a recueilli de nombreux témoignages d'habitants de Trébédan et de Brusvilly qui ont connu les Grandes Landes avant le tournant agricole des années 60.
Elle a organisé plusieurs ateliers d'écriture où chacun a pu faire part de son ressenti ou de son expérience des landes bretonnes. Lors du vide-greniers de l’amicale laïque, elle a aussi animé un atelier de vannerie avec de la molinie, la plante qui est la plus présente sur le site des Grandes Landes. |
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| La nuit de l'engoulevent le 23 juin, nous étions presque une trentaine de personnes - tous âges confondus - à arpenter en silence les Grandes Landes pour tenter d'entendre l'engoulevent d'Europe qui niche sur le site. Après de longues minutes d'attente dans la pénombre, nous avons eu encore cette année, la chance d'entendre son chant si particulier et d'apercevoir furtivement sa silhouette. |
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Les Grandes Landes cartographiéesDepuis les "gros" travaux d'aménagement réalisés en 2013 et 2018 sous la direction de Jean-Yves Raux (bénévole Bretagne Vivante), aucune cartographie des espèces végétales n'avait réellement été réalisée. C'est maintenant chose faite. Iwein Le Frapper, étudiant brestois en Master 2 "Gestion et conservation de la biodiversité", a passé son été à réaliser une carte des différentes zones de végétation du site permettant ainsi aux conservateurs de mieux orienter leurs actions de gestion.
© Photo : Bretagne Vivante |
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| La signature d'une ORE Le 7 septembre dernier, la commune de Trébédan et Bretagne Vivante se sont engagés vers une protection plus forte du patrimoine des Grandes Landes en signant un contrat d’Obligation Réelle Environnementale, ORE. Didier Ibagne, maire de Trébédan et Gwénola Kervingant, présidente de Bretagne Vivante, ont ainsi renforcé la collaboration entre la commune et l’association au service de la protection des Grandes Landes. Une première action concrète a suivi la signature de l’ORE : le premier comité de pilotage d’élaboration du plan de gestion qui définira les actions de suivis naturalistes, d’entretien de l’espace et d’accueil du public sur le site pour les 10 ans à venir. |
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| © Photos : Marie-Hélène Philippe |
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| Les travaux du moment Les bénévoles de l'antenne Rance-Emeraude de Bretagne Vivante se sont bien activés ce printemps-été pour arracher les repousses de pins, aménager l'accès aux Grandes Landes, pour sécuriser le sentier pédagogique en aménageant deux petits ponts permettant de passer à pieds secs quelques endroits délicats... et pour construire le ponton d'observation ! |
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| © Photos : Y. Meneux, D. Degroote et G. Beaumont (pour l'observatoire) |
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| La molinie bleue, la graminée vaporeuse La molinie bleue (Molinia caerulea), appelée aussi paleine ou canche bleue, est une graminée vivace formant une touffe assez haute, compacte à la base mais plus aérienne dans la partie supérieure. Son nom caerulea vient du latin pour désigner le bleu, puisque son feuillage prend des reflets bleutés, d'où son nom. Ses tiges fines, dressées, serrées à la base, sont creuses et cylindriques. Entre juin et octobre, selon les variétés, des inflorescences dressées de 30 à 40 cm de long portant des épillets de petites fleurs vert pourpré virant rapidement au brun clair doré, y apparaissent et contribuent à donner ce caractère léger et aérien à cette graminée car au moindre souffle d'air, elles ondulent avec beaucoup de grâce. Lorsque l'automne arrive, elles se colorent en jaune orangé, avant de sécher en hiver. La molinie bleue est une espèce assez généraliste qui se rencontre dans les prairies ou les sous-bois humides siliceux et acides, les landes, les tourbières, les molinaies... et bien entendu, en quantité importante dans les Grandes Landes de Trébédan !
On a longtemps utilisé la molinie en vannerie spiralée cousue par des éclisses de ronce.
© Photo : Molinie bleue dans ls Grandes Landes de Trébédan (Y. Meneux) |
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| © Photos : Atelier de la molinie bleue |
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| Enfants rapportant de la fougère à la ferme Cl. Paul Géniaux. Coll. Ecomusée du pays de Rennes, musée de Bretagne |
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| "Ça pique, ça fourche, ça sue. Tic-tac, tic-tac, le soleil tourne. Bruno cherche sans relâche, intrépide. On lui avait pourtant bien dit que c'était ici. Tout indiquait cet endroit, la texture de la terre, les hauteurs des plantes, la présence des vers de luciole. Il fallait être patient. avec toutes ces herbes coupées, il fallait faire un bouquet, un panier, en attendant leur venue, leur arrivée." Anonyme (Trébédan) |
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| | "Avant 1950, les landes étaient louées aux cultivateurs de la commune et chacun y faisait ce qu'il voulait. Ils coupaient la litière, de la bruyère, de la ganse comme on disait. Après ça, ils laissaient pousser 2 ou 3 ans et ils recommençaient. J'ai connu ça à Trébédan jusqu'en 1956. Quand ils ont tout démonté, ils ont semé des sapins qui ont poussé partout dans les landes." G. Hamoniaux (maire de Trébédan de 1977 à 2008) |
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| "Quand on avait 9-10 ans, on était utilisé pour garder la vaches. Moi, j'allais garder les vaches de mes parents dans les Grandes Landes. Je les emmenais là-bas, le matin jusque dans l'après-midi pour paître. C'était pas tellement nourrissant mais c'était comme ça. Elles allaient partout parce qu'on passait plus de temps à s'amuser qu'à les surveiller mais c'était pas grave."
M. Petit (habitant de Trébédan) |
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| Propos et paroles recueillis par Zoé Mathis en mai-juin 2023. |
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| Les Grandes Landes de Trébédan sont une réserve biologique associative gérée depuis 1999 par Bretagne Vivante. Pour nous suivre ou nous contacter... |
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